Jour Blanc, l'ouvrage

Présentation par les éditions Allia et Alexis Gallissaires

Samedi 7 avril à 18h00. Durée environ 1h

Réservation conseillée, entrée libre.

En collaboration avec le Centre Méditérranéen de la Littérature

Autour de l'exposition Alexis Gallissaires, Jour Blanc

Livre accordéon.
Dessins au crayon.

La maison d’édition Allia a accompagné Alexis Gallissaires dans la publication de cet ouvrage hors normes qui refuse « la structure de cahier et les coups de poignards de ses pages. » Fleuve de papier, il déverse son torrent de graphite telle une hémorragie.
‘‘Dans la chambre de Paul, tout est parfait. Tout est ordonné. Rien n’est inattendu et rien ne jure. Chaque relief a été effacé, même ceux qui ailleurs séparent encore les jours des nuits. Dans cette chambre, le temps bégaye, la symétrie d’un seul et unique moment. Cette monotonie, Paul l’entretient scrupuleusement car rien ne doit la briser. Alors il doit rester vigilant, il sait que la perfection exige des sacrifices. Après tout, chaque utopie est aussi une aliénation. Oui, entre ces murs, Paul a fondé une société idéale, entièrement dévouée à un seul objectif, un territoire où l’unique loi est celle de la perpétuelle égalité. C’est certain, Paul a créé un monde parfait, à ceci près, peut-être, que, dans ce monde, tout est faux. Mais, après tout, chaque rêve n’est-il pas aussi une hallucination ?’’

Jour blanc est une expérience sensuelle. Un voyage vertigineux de 16,10 mètres à dérouler, à déplier… Sa forme fut décidée par sa seule fonction, celle du métissage. Son format s’est imposé naturellement, il a même rendu ce projet possible. Dans cette frise organisée comme une boucle, les dessins n’ont pas pour vocation d’illustrer ou de répéter les mots. Non, ils sont davantage leurs rêves ou leurs cauchemars. Idéalement, il faudrait appréhender l’image comme ‘‘l’inconscient’’ de l’histoire, non comme son miroir. D’ailleurs, il n’y a pas des images mais une seule image qui mime tantôt le récit quand elle s’en souvient, tantôt le prédit.